L'image microscopique est plane. De plus elle comporte peu de profondeur de champ. Pour comprendre la 3e dimension, le microscopiste doit jouer en permanence de la vis de mise au point pour percevoir les différents plans de l'objet observé.
Comment échapper à cette limitation? 2 solutions ont été proposées il y a déja longtemps. La stéréomicroscopie date du XIXe et l'idée de stéréosynthèse photographique apparait début XXe . Mais elles semblent être revigorées ces derniers temps par différents progrès techniques avec en premier lieu l'informatique:
La stéréoscopie
de manière générale,
consiste à enregistrer 2 images au point de vue
décalé et à
les faire observer respectivement la droite par l'oeil droit et
la gauche par l'oeil gauche.
En microscopie, les microscopes stéréoscopiques
appliquent ce
principe soit avec deux systèmes convergent (type Grenough)
soit
avec deux trajets optiques parallèles mais
décalés passant par
le mème objectif (système moderne). Ils sont
parfaits pour les
grossissements faibles (<150x) en microscopie, en
général en
lumière réfléchie. La
découverte des détails des plantes ou
des insectes qu'ils permettent est passionnante.
Au dela de ce grossissement et en éclairage en
lumière
transmise, on peut remplacer les deux points de vue sur l'objet
par deux éclairages qui diffèrent par un
décentrement à
droite puis à gauche du diaphragme d'ouverture. Ce
déplacement
permet l'obtention de 2 photos successives qui constituent un
couple stéréoscopique observé ensuite
avec l'équipement ad
hoc.
| Le condenseur d'Abbe de la firme Lomo permet ce déplacement du diaphragme d'ouverture entre 2 prises de vue. | |
Pour l'observation directe, un système de 1/2
filtres polarisants croisés avec
des filtres au niveau des oculaires permet d'obtenir de bons
résultats en attribuant
à chaque oeil un 1/2 éclairage. Tous les
détails sont sur le site
de Giogio Carboni. Différents articles sont parus
bien antérieurement
dans la revue mikrokosmos.
La firme Zeiss commercialise un système donnant un
résultat similaire en utilisant
une séparation temporelle des deux demi
éclairages par un système à cristaux
liquides noircissant altenativement à une
fréquence rapide.
Le visionnement des couples stéréoscopique ressort des techniques classiques : stéréoscope ou anaglyphes (lunettes rouge/cyan). L'informatique permet maintenant l'usage de ces techniques sur écran.
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Wim van egmont présente sur son site plusieurs images remarquables en anaglyphe comme ces Volvox |
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En 2003, j'ai développé le thème de la stéréomicroscopie en deux pages sur le site "microscopies" |
La reconstruction 3D est plus complexe. Elle passe par l'enregistrement photographique de différents plans de l'objet. Les images étaient autrefois simplement superposées par transparence dans les "stéréosynthèses". Actuellement, les ordinateurs permettent la reconstruction du relief et son affichage selon différents points de vue. Pour ce faire, des logiciels sont utilisés pour éliminer les zones floues de chaque image selon le principe dit de déconvolution. voyez le site de digitaloptics.de pour un système professionnel fonctionnant ainsi. Au niveau amateur, différents logiciels de retouche d'image permettent des résultats approchants. mais je n'ai pas encore obtenu de resultats très bons.
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