CLE DES EPIPACTIS
(document d'Alain Gévaudan – Octobre 2002, repris et modifié par François Thiery en février 2003 pour l'aire des 2 départements 25/90)
CRITERES D’IDENTIFICATION DES ESPECES
Ils tiennent compte des caractères de la fleur : couleur de la base du pédicelle floral, structure du gynostème (présence ou non du viscidium et du clinandrium, forme de l’anthère), morphologie du labelle (forme de l’épichile, transition épichile/hypochile), de ceux de l’appareil végétatif : pilosité de la tige, denticulation du bord des feuilles, forme et disposition des feuilles, enfin des conditions stationnelles et de la phénologie.
CLE PRINCIPALE :
1 Labelle articulé, feuilles à bords lisses (sans papilles), hypochile non cupulaire largement ouvert Epipactis palustris
1’ Labelle non articulé, feuilles à bords denticulés, hypochile cupulaire 2
2 Base du pédicelle floral nettement colorée de rouge 3
2’ Base du pédicelle floral verte à vert-jaunâtre (sans couleur rouge) Groupe de E. leptochila
3 Epichile muni de callosités verruqueuses, lui donnant un aspect chiffoné. Groupe de E. atrorubens
3’ Epichile marqué de callosités plus réduites, limitées au sillon médian Groupe de E. helleborine
CLE DU GROUPE DE E. atrorubens
1 Feuilles très petites (longueur inférieure à 5 cm), plus courtes que les entrenoeuds ou les dépassant à peine, fleurs petites, de couleur vert pâle, en épi très lâche
1’ Feuilles plus longues que les entrenoeuds, fleurs nettement teintées de rose ou de rouge Epipactis atrorubens
CLE DU GROUPE DE E. helleborine
1 Plantes régulièrement allogames avec des fleurs de taille moyenne à grande possèdant un viscidium fonctionnel et des pollinies cohérentes au moins pendant une durée limitée (2 à 3 jours) 2
1’ Plantes régulièrement autogames avec des fleurs de petite taille possèdant un viscidium non fonctionnel et avec des pollinies friables non extractibles Epipactis rhodanensis
2 Feuilles et tige nettement teinté de violet, feuilles étroitement lancéolées Epipactis purpurata (= E. viridiflora)
2’ Feuilles et tiges essentiellement vertes, feuilles plus larges 3
3 Tige grêle, fleurs de petite taille, floraison tardive (VIII) E. helleborine var. minor
3’ Tige plus robuste, fleurs de taille moyenne, floraison plus précoce (VII) E. helleborine var. helleborine
CLE DU GROUPE DE E. leptochila
1 Gynostème sans clinandre et viscidium Epipactis muelleri
1’ Gynostème avec clinandre bien développé et un viscidium rarement absent 2
2 Epichile plus ou moins étalé, transition épichile/hypochile en forme de V plus ou moins large E. leptochila var. leptochila
2’ Epichile replié sur les 2/3 du sommet, transition épichile/hypochile en forme de ! resserré E. leptochila var. neglecta
page précédante | Retour à la liste des orchidées du Doubs et du Territoire de Belfort |
Liste des Epipactis de France
La liste proposée reprend les entités généralement reconnues, possèdant à ce jour une aire de répartition de taille significative et un nombre de populations supérieur à 10. Cette liste exclut les taxons de rang variétal. En première approche, la systématique utilisée est celle de DELFORGE (2001). De manière générale, l’utilisation de la sous-espèce doit, selon moi, être limitée à son acceptation " géographique " classique. Certains taxons problématiques sont abordés plus loin (*).
Groupe de E. palustris
Epipactis palustris (L.) Crantz 1769
Groupe de E. helleborine
Epipactis helleborine (L.) Crantz 1769
Epipactis neerlandica (Vermeulen) J. Devillers-Terschuren & P. Devillers 1949
Epipactis tremolsii C.Pau 1914
Epipactis distans Arvet-Touvet 1872
Epipactis purpurata G.E. Smith 1828
Epipactis rhodanensis A. Gévaudan & K. Robatsch 1994
Groupe de E. leptochila
Epipactis muelleri Godfery 1921
Epipactis placentina Bongiorni & P. Grünanger 1993
Epipactis leptochila (Godfery) Godfery 1919
Epipactis provincialis Aubenas & Robatsch 1996
Groupe de E. atrorubens
Epipactis atrorubens (Hoffmann ex Bernhardi) Besser 1804
Epipactis kleinii Crespo, Lowe & Piera 2001 (ex Epipactis parviflora nom. Nud.)
Epipactis microphyla (Ehrhart) Swartz 1789
Groupe de E. phyllanthes
Epipactis phyllanthes G. E. Smith 1852
Epipactis fageticola (Hermosilla) J. Devillers-Terschuren & P. Devillers 1999
Epipactis fibri Scappaticci & Robatsch 1995
* Taxons difficiles
Epipactis lusitanica Tyteca 1988
Cette plante décrite du Portugal n’a été signalée qu’en 2 populations des Pyrénées orientales. D. Tyteca, qui a décrit l’espèce ne semble pas formel sur les plantes pyrénéennes. A confirmer en France.
Epipactis helleborine (L.) Crantz var. minor Engel 1984
Pour l’instant cette plante n’a été signalée formellement que des Vosges du Nord par son découvreur (R. Engel) et de la forêt de Rambouillet. Des indications récentes pourraient révéler une aire beaucoup plus étendue (Indre et Loire, Haute-Garonne, Haute-Loire, etc…) et vraissemblablement un statut sous-estimé. Des études complémentaires sont à réaliser.
Epipactis helleborine (L.) Crantz var. orbicularis (K. Richter) Soo 1887
Variété apparaissant au milieu des populations plus xérophiles de l’espèce. La cartographie semble superflue.
Epipactis leptochila (Godfery) Godfery ssp. neglecta Kümpel
Comme je l’ai signalé de manière invalide – Epipactis leptochila (Godfery) Godfery var. neglecta (Kümpel) A. Gévaudan 1999 – il s’agit très certainement d’un morphe très fréquent de E. leptochila – espèce décrite sur la base d’une population anglaise, malheureusement extrême sur le plan morphologique – qui possède la même aire que l’espèce type. Il est essentiel de la distinguer de E. helleborine et de la cartographier avec E. leptochila.
Retour à la liste des orchidées du Doubs et du Territoire de Belfort